Il y a tout juste un mois, Pierre Jacob passait les épreuves du brevet professionnel de sommellerie à Tours où il vient d’achever sa formation. Ce lundi 15 juin 2015, le voilà Meilleur jeune sommelier de France, dès sa première participation au trophée Duval-Leroy, une fulgurante ascension pour ce jeune lorrain originaire de Yutz.
5 ÉPREUVES, DE LA DÉGUSTATION AUX ACCORDS METS & VINS
Des 150 candidats au départ, ils n’étaient plus que quatre à se disputer le titre lors de la dernière étape organisée lundi, au salon Vinexpo à Bordeaux. Pierre Jacob, 22 ans, s’est imposé face à Edmond Gasser, sommelier à l’hôtel Konigshof (Munich) et déjà finaliste en 2013, ainsi que face à Yohan Nguyen, (Le Chambard à Kaysersberg), et Quentin Vauleon, (Taillevent à Paris).
L’une des épreuves de la finale prenait la forme d’une dégustation à l’aveugle. Pour les finalistes il fallait découvrir le millésime 2007 du Château Pontet-Canet (Pauillac). Les autres épreuves étaient l’accord mets et vin, le service d’un magnum de champagne et le service d’un vin rouge. Des tests d’Anglais et de connaissances générales sur le vin complétaient les épreuves de cette finale.
« J’ai vraiment apprécié l’atelier d’accord. Nous avions cinq vins, de l’effervescent au liquoreux en passant par des rouges. Pour chacun, il fallait trouver un plat à base de Saint-Jacques. C’était à la fois très ouvert et technique », a déclaré Pierre Jacob après la finale. « Avec le Sauternes du Château Suduiraut 2006, j’ai proposé des saint-jacques snackées avec tartare de mangue, trompettes de la mort et poivre timut. Un accord qui apportait la fraîcheur, un côté compoté et une touche d’épices… »
UN SOMMELIER EN ACCORD AVEC LUI-MÊME
Pierre Jacob est actuellement apprenti au restaurant La Côte Saint-Jacques, à Joigny en Bourgogne. Conscient qu’être sommelier est un métier de présentation, Pierre Jacob a beaucoup travaillé cet aspect-là pour le concours : « Il faut beaucoup de connaissances pour la sélection, mais j’ai dû aussi travailler sur moi-même pour les phases finales », a-t-il repris. « Je suis d’un naturel stressé et il fallait que je fasse évoluer ma manière d’être ! » Mission accomplie, un succès salué par Carol Duval-Leroy, partenaire de ce concours depuis 2009 ainsi que par Michel Hermet, Président de l’Union de la Sommellerie Française.