Oxygénation Dossier Technique

Quelles sont les origines de la micro-oxygénation?

Photo : Alquier

La technique de micro-oxygénation, qui fut imaginée à la fin des années 1980 par Patrick Ducournau, vigneron madiranais et fondateur de Vivelys, est passée au cours de ces vingt dernières années d’un statut d’innovation technologique majeure à une pratique finalement assez peu répandue aujourd’hui dans la production de vin.

Cette série d’articles consacrée à la technique de micro-oxygénation, présentera les principes fondateurs de la technique, ses bénéfices, ses grandes règles d’utilisation et les erreurs à éviter.

Qu’est-ce que l’oxydation ménagée ?

Historiquement, l’oxydation ménagée c’est-à-dire l’apport doux et lent d’oxygène n’est pas un concept nouveau dans le vin. C’est même le plus ancien puisque depuis des siècles, le vin est vinifié, élevé et conservé dans des contenants plus ou moins perméables à l’oxygène. On voit d’ailleurs réapparaître des contenants comme les amphores qui symbolisent ces pratiques traditionnelles. Cependant, cet apport ménagé, bien que favorable au vin, n’était pas maîtrisé.

À partir des années 1960, avec le développement de l’œnologie, les vins ont été stockés dans des contenants inertes permettant de résoudre les problèmes de contaminations microbiennes. La généralisation de ce type de cuve, en association avec l’amélioration de l’hygiène, a permis l’élimination de nombreux défauts, mais elle a eu aussi pour conséquence de stopper l’oxygénation ménagée qui se réalisait naturellement en barrique.

Près de trente ans plus tard, Patrick Ducournau, alors en formation en Bourgogne, commence à s’interroger sur l’impact de l’élevage en barrique sur le profil des vins, et notamment le rôle de l’oxygène. Il constate que le pinot noir, cépage « fragile », se métamorphosait positivement à son contact. Il remarque notamment que les vins n’ayant pas pu faire leur fermentation malolactique à l’automne et restant en vidange en barrique durant tout l’hiver, présentaient plus de couleur, de gras et rondeur des tanins en bouche que les autres vins.

Plus tard, lors de ses vinifications, il constate également que le tannat de sa région d’origine avait parfois besoin de plus d’oxygène que ne pouvait en apporter la barrique. Il eut alors l’idée de concevoir un outil qui apporterait l’oxygène de manière répétable et à la dose requise c’est-à-dire qui reproduirait l’apport d’oxygène de la barrique mais de façon ajustable en fonction du besoin du vin. Le concept de micro-oxygénation était né.

La naissance de la micro-oxygénation

Les premiers travaux sur la micro-oxygénation ont démarré juste après et ont abouti au dépôt d’un brevet en 1993. Ces résultats n’ont été possibles qu’avec la compréhension, au préalable, du phénomène d’oxygénation ménagée dans la barrique.

Très logiquement, la concentration en oxygène dissous d’une cuve inerte pendant l’élevage est proche de 0 mg/l. En revanche, alors que la barrique est un outil perméable à l’oxygène, la concentration en oxygène dissous pendant l’élevage est également proche de 0 mg/l. Dans ce contenant, l’apport se fait à une vitesse suffisamment lente pour que le vin ait le temps de consommer tout l’oxygène apporté sans qu’il s’accumule sous forme dissoute. Lors d’un soutirage, par contre, en cuve ou en barrique, la concentration en oxygène dissous peut être très élevée (plusieurs mg/l).

L’oxygénation ménagée est donc caractérisée par un apport d’oxygène à une vitesse inférieure à la vitesse de consommation par le vin et donc une concentration en oxygène dissous proche de zéro. C’est ce qui la différencie de l’oxygénation ponctuelle (ou violente) et ce qui est au cœur de la technique de micro-oxygénation.

Les deux types d’apports se distinguent aussi par les effets très différents qu’ils engendrent :

  • pour une même quantité totale d’oxygène, un apport ménagé favorise la stabilisation de la couleur, la dégradation des caractères végétaux et la disparition des goûts de réduit tout en augmentant le pouvoir réducteur du vin ;
  • l’apport violent d’oxygène favorise les phénomènes d’oxydation et de vieillissement

Dossier Antoine Woerhlé

Meilleur Sommelier du Monde 2016

Meilleur Sommelier du Monde

Si la Suède n’est pas connue pour sa production viticole, en revanche, elle a la capacité de générer des sommeliers de tout premier plan. Elle vient, une fois encore, de le prouver ce mardi 19 avril à Mendoza (Argentine) à l’occasion du 15° Concours A.S.I. du Meilleur sommelier du monde. A 31 ans, Jon Arvid Rosengren vient en effet de remporter le titre suprême, neuf ans après son confrère et ami Andreas Larsson, sacré à Rhodes.

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Le premier jour des épreuves, 60 sommeliers représentant 57 pays avaient franchi les océans pour rejoindre la province de Mendoza connue pour l’extrême qualité de ses vins. Au terme du premier jour du concours, ils n’étaient plus que quinze candidats à franchir la porte de la demi-finale : Gareith Ferreira (Afrique du Sud), Paz Levinson (Argentine), Elyse Lambert (Canada), Christian Jacobsen (Danemark), Heidi Mäkinen (Finlande), David Biraud (France), Julie Dupouy (Irlande), Hiroshi Ishida (Japon), Satoru Mori (Japon), Raimonds Tomsons (Lettonie), Henrik Dahl Jahnsen (Norvège), Piotr Pietras (Pologne), Rassadkin Aleksander (Russie), Jon Arvid Rosengren (Suède) et Robert Andersson (Suède).

Les épreuves suivantes devaient déterminer qui aurait la chance de disputer la finale en public, sur la scène du Théâtre de l’Indépendance. La diversité et l’originalité des exercices ont surpris les candidats sans pour autant les empêcher de démontrer leur talent et leur capacité à s’adapter à toutes les situations, passant de la dégustation à la gestion, puis de l’accord mets et vin à la capacité à se faire ambassadeur de l’œnotourisme sans oublier un nouveau questionnaire qui constitue pour beaucoup l’étape la plus complexe.

Après une journée de visites de trois domaines dans le vignoble de la Vallée Uco, la finale sur la scène aménagée en salle de restaurant a fait le tour des différents aspects du travail d’un sommelier. Ont pu alors faire étalage de leur talent et de leurs connaissances les trois meilleurs. Et comme en 2013, on retrouvait une sommelière à ce niveau. Française d’origine et membre de l’UDSF jusqu’à son installation à Dublin, Julie Dupouy portait donc les couleurs de l’Irlande et prenait la troisième place. Bien entendu, elle était accompagnée par le candidat suédois et futur vainqueur Jon Arvid Rosengren et le candidat de la France, David Biraud. Encouragé par de nombreux supporters, il espérait faire mieux que la troisième place obtenue lors de la finale mondiale en 2010, à Santiago du Chili. Cette expérience des concours internationaux, il était également du Mondial 2013 à Tokyo et a fini second à deux reprises du concours Europe, lui a permis de progresser dans la hiérarchie mais pas assez pour bousculer l’assurance et la maîtrise du futur vainqueur.

C’est la Commission concours de sommeliers, dirigée par Gérard Basset, Meilleur sommelier du monde 2010, et composée de Meilleurs sommeliers du monde, dont Serge Dubs (1989), Shinya Tasaki (1995), Markus del Monego (1998), Andreas Larsson (2007) et Paolo Basso (2013) qui a concocté toutes les épreuves du concours.

Jean Bernard

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Découverte d’un Grand Cru  »Altenberg de Bergheim  »

Sur le ban de la cité médiévale de Bergheim, le vignoble court sur la face sud du mamelon du Grasberg, en pente assez forte, à une altitude de 220 à 320 m au cœur du champ de failles de Ribeauvillé qui superposent des calcaires et des marnes du Jurassique moyen et inférieur, il se compose très caillouteux, peu profonds et riches en fossiles

L’exposition plein sud, l’éloignement du front vosgien, la forte pente s’inclinant jusqu’au petit ruisseau, le Bergenbach, favorisent un microclimat chaud et tempéré, des températures et une hygrométrie très régulières

 

 

Par son unité et sa typicité, le vignoble, d’une superficie de 35,06 ha, privilégie le Gewurztraminer et le Riesling. il est réputé également pour ses vins d’assemblage.

De nombreuses citations dans les archives communales soulignent encore son exceptionnelle vocation viticole

 

L’accord parfait entre un corps puissant et viril, une expression aromatique fine et subtile,

distinguent les Grands Crus Altenberg, vins gastronomiques par excellence.

Les Grands Crus d’Alsace CIVA

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